Sport et homosexualité

Euro 08, Alinghi, JO de Pékin… : LOS et Pink Cross collent à l’actualité sportive et lancent « Gays et lesbiennes dans le sport » pour thème national en 2008.

Les deux associations gays et lesbiennes suisses partent d’un constat flagrant : l'homophobie dans le sport reste très largement répandue. Elles veulent sensibiliser le public et améliorer la situation des gays et des lesbiennes avec le soutien des organisations sportives.
Bien que les gays et les lesbiennes s’engagent aussi intensément que les hétérosexuels, l'homosexualité reste un tabou. Dans les sports de haut niveau, la possibilité de perdre ses contrats de sponsoring ou sa place de travail est une réalité. Rares sont les sportifs de haut niveau à rendre public leur homosexualité : les tenniswomen Martina Navratilova et Conchita Martinez, Greg Louganis (plongeon), le patineur Brian Orser, le boxeur Mark Leduc, les joueurs de football américains Esera Tuaolo et David Copay (pionnier de la lutte contre l’homophobie dans le sport depuis son coming out en 1975), l’alpiniste Marc Batard, le rugbyman Ian Roberts, les nageurs Mark Tewksbury et Bruce Hayes ou plus près de nous Amélie Mauresmo, le basketteur John Amaechi ou le patineur artistique Rudy Galindo restent des exceptions.

Les propos déplacés de Martina Hingis

Lorsque Amélie Mauresmo fait son coming out à l'époque des Internationaux d'Australie en 1999, la Suissesse Martina Hingis déclare que les performances de la Française peuvent s'expliquer par le fait qu'elle est « à moitié homme ».
Chez les jeunes sportifs amateurs, un suicide sur quatre serait lié à l'homosexualité. La crainte d’être exclu de son club après un coming out reste vive. Les slogans homophobes scandés par des fans lors de grandes manifestations sportives ne bouleversent ni les clubs ni les organisateurs.
Pour les deux associations, l'homophobie dans le sport doit faire l'objet d'un débat public. Elles souhaitent aussi rencontrer les responsables des grandes associations sportives afin de trouver des solutions. En plus du travail politique, diverses activités sont prévues : débats, conférences et visibilité des gays et des lesbiennes lors des grands rassemblements sportifs.
LOS et Pink Cross incitent tout un chacun à leur communiquer d’éventuels projets individuels ou collectifs.

(Source : http://swissgay.ch/breves/2008/breves100243sport2008.html)

INTERVIEW AMELIE MAURESMO (MAGAZINE TETU - 1999)
Interview accordée à Judith Silberfeld pour le magazine Têtu n°32 en Mars 1999.


Pendant l'Open d'Australie, Amélie Mauresmo a séduit le monde entier. Son tennis jubilatoire et son coming-out tranquille ont fait de cette jeune lesbienne de 19 ans une des championnes françaises les plus prometteuses. (....)

Merci beaucoup HA
Je me suis permise d'agrandir un peu la taille car j'avais un peu de difficulté pour lire :;,:
J'ai au moins appris un truc ce soir grâce à toi, je savais pour Navratilova mais pas du tout pour Martinez

INTERVIEW AMELIE MAURESMO (MAGAZINE TETU - 2005) (EXTRAIT)

Si votre coming-out a eu un tel impact, c'est aussi parce qu'il a eu lieu au moment des manifestations contre le Pacs. Mais, six ans plus tard, vous êtes toujours la seule lesbienne «out» dans le milieu du tennis.
C'est vrai pour le tennis, mais, depuis, il y a eu Bertrand Delanoë, et quelques autres hommes politiques… Je pense que l'homosexualité est un peu mieux acceptée aujourd'hui. Il ne devrait même plus être question d'être accepté ou pas accepté, ou quoi que ce soit. Mais, le jour où ce sera le cas, nous ne serons peut-être plus là.

Votre coming-out a dépassé les frontières, mais vous restez quand même la seule lesbienne de France, ou presque.
Il y a beaucoup de non-dits… Mais je respecte aussi les gens qui n'ont pas envie d'aller plus loin. Mon coming-out a été un peu dur à assumer pendant quelques mois, voire une année, une année et demie, parce qu'à chaque fois on revenait là-dessus, alors que j'adore ce que je fais et que j'avais envie qu'on en parle aussi.

C'est d'ailleurs au même moment que vous avez commencé à avoir la pression médiatique pour votre tennis.
J'ai eu les deux en même temps, oui, mais ça a été amplifié par le coming-out. Mais en aucun cas je ne regrette. Aujourd'hui, je le ferais peut-être différemment, plus en douceur…

Vous avez mûri, aussi.
Oui, bien sûr. À l'époque, c'était comme ça que je devais le faire, et puis c'est tout.

Les choses évoluent.
Doucement.

Parce qu'on n'en parle pas, aussi.
Une des raisons pour lesquelles on n'en parle pas, c'est que ça a l'air tellement compliqué, pour quelqu'un de connu, d'affirmer son homosexualité.
Je le respecte, je sais ce que c'est que d'être sous le feu des projecteurs pour ça, pas autre chose que ça. En ce qui me concerne, l'attention s'est un temps portée sur le tennis, parce qu'il y avait une actualité, mais, après, elle s'est focalisée sur le coming-out. Franchement, ce n'est vraiment pas évident. Et, en même temps, je vis ma vie et les gens n'ont pas à savoir avec qui je couche, ce que je fais, l'argument est recevable aussi.

«Têtu» ne fait pas d'outing, mais parfois, ça se justifie.
Oui, pour ceux qui font des remarques homophobes, d'accord. À ce propos, j'ai entendu Vanneste. Une telle intolérance et une telle homophobie, ça me fait presque sourire. Presque, seulement. Mais je trouve ça tellement grotesque, ringard que je suis encore abasourdie que des gens puissent sortir des trucs pareils. J'ai aussi vu que Christine Boutin revenait, qu'elle mesurait un peu plus ses propos.

Elle a compris que ce n'était pas très bien reçu par ceux de son camp.
Mais est-ce que ce n'est pas aussi parce qu'il faut rester politiquement correct ?

Votre coming-out, c'était un acte purement personnel ?
C'était avant tout une réponse honnête à une question qui m'était posée. J'ai répondu, je ne voulais pas commencer à remplacer le « elle » par le « il ». C'est sûr, le fait de ne pas être seule à ce moment-là aide à se sentir capable de le faire.

C'était un grand moment dans ma vie professionnelle. Vous avanciez dans le tournoi, et je n'arrêtais pas de dire : « Regardez, regardez, il y a cette gamine qui monte… »
Le pire, c'est que je l'ai dit au deuxième tour du tournoi…

Mais il a fallu le temps que les gens sachent qui vous étiez pour qu'ils réagissent. Vous étiez à l'autre bout du monde, à Melbourne. Il a fallu le temps que ça arrive.
Mais, une fois qu'un journal l'a écrit, les autres ont repris l'info.

Nous disions tout à l'heure que vous étiez un modèle, pour certaines filles qui s'aperçoivent qu'elles sont lesbiennes. Est-ce que vous, vous avez eu des modèles ?
Non. Des modèles homos ? Non.

Vous avez signé l'appel du «Nouvel Obs» sur l'homoparentalité.
Je trouve que la démarche est déjà tellement longue, tellement difficile à faire que, si certains vont au bout, c'est qu'ils le veulent vraiment, qu'ils ont beaucoup d'amour à donner, et, finalement, c'est le plus important.

Propos recueillis par Judith Silberfeld

Ses dates-clés

5 juin 1983 Victoire de Yannick Noah à Roland-Garros. Amélie a presque 4 ans, elle découvre le tennis.

1996 Amélie termine l'année en n°1 mondiale chez les juniors. Elle a remporté Roland-Garros et Wimbledon (en simple et en double) et atteint les quarts de finale des deux autres tournois du Grand Chelem, en Australie et à l'US Open.

1998 Première sélection, très remarquée, en équipe de France de Fed Cup,
à Sion (Suisse).

1999 Coming-out et finale aux Internationaux d'Australie

2004 Elle devient n° 1 mondiale pendant quelques semaines.

pupuce a écrit:

Merci beaucoup HA
Je me suis permise d'agrandir un peu la taille car j'avais un peu de difficulté pour lire :;,:
J'ai au moins appris un truc ce soir grâce à toi, je savais pour Navratilova mais pas du tout pour Martinez

Pas de souci pour la taille... :;,: J'essaierais de t'en apprendre plus alors ;:

INTERVIEW AMELIE MAURESMO (LE FIGARO - 20/12/2007) (EXTRAIT)

Selon vous, vos résultats sont-ils reconnus à leur juste valeur en France ?

Je n'en ai aucune idée. Je pense que tout est éphémère. Dans notre société de consommation, nous sommes gavés d'informations, de pubs et de plein de choses. Je crois que le statut de championne est reconnu, surtout sur la durée. Le mien est-il sous-estimé ou surestimé par rapport à d'autres champions ? Je l'ignore. Mais il est vrai que je ne rentre pas dans ce jeu-là.

Justement, vous êtes apparue sur la scène sportive en même temps que sur la scène de la célébrité en annonçant votre homosexualité. Depuis, vous êtes particulièrement discrète sur votre vie privée, pourquoi un tel virage ?

J'en ai tellement pris plein la figure et j'ai été prise dans un tel ouragan médiatique que je n'ai pas réussi à être à l'aise par rapport à cela pendant un an et demi. Très naïvement, je ne comprenais pas cette intrusion, alors que je l'avais déclenchée. Je l'ai très mal vécu, j'avais envie que les gens se focalisent sur la joueuse que j'étais et que ma vie personnelle n'éclipse pas mes performances. Je pense avoir réussi à ce que, maintenant, le public s'intéresse plus à ce que je fais sur un court que dans ma vie. C'est drôle, j'ai l'impression que ma première place mondiale a eu beaucoup plus d'impact que les victoires en Grand Chelem, alors que pour moi, ces dernières sont plus importantes.

Avec le recul, regrettez-vousvotre coming out ?

Non. Mais j'aurais pu y aller plus en douceur. Je n'étais pas encore épanouie en tant que femme comme je peux l'être aujourd'hui, j'étais naïve et un peu bébé. Mais grâce cette annonce, j'ai gagné ma tranquillité et j'ai dépassé tout cela, ce que j'apprécie énormément...

Pas ma joueuse préfèrée, mais au moins elle est honnête avec elle même
Merci HA

HelenAddict a écrit:

pupuce a écrit:

Merci beaucoup HA
Je me suis permise d'agrandir un peu la taille car j'avais un peu de difficulté pour lire :;,:
J'ai au moins appris un truc ce soir grâce à toi, je savais pour Navratilova mais pas du tout pour Martinez

Pas de souci pour la taille... :;,: J'essaierais de t'en apprendre plus alors ;:

Sans prob toujours partante pour apprendre de nouvelles choses

pupuce a écrit:

Pas ma joueuse préfèrée, mais au moins elle est honnête avec elle même
Merci HA

Oui elle assume et même si son mental sur le court a souvent laissé à désirer, quand je l'entends en interview, je la trouve super sympathique.

En mars 1973 Martina se trouve en Floride, pour la première fois. Elle profite amplement du soleil et des étagères bien remplies au supermarchés. C'est ici qu'elle rencontre pour la première fois Chris Everts, alors la joueuse la plus jeune à arriver dans les demi-finales du US Open. Martina perd son premier match contre Chris, mais son jeu forge l'admiration.
La vie en Floride profite tellement à Martina qu'elle gagne dix kilos, lui posant un problème d'endurance … mais elle réussit à atteindre la demi-finale du St. Pete Tournament, où elle perd de nouveau de Chris Everts.
Entre-temps des grands changements se produisent dans le tennis féminin. En 1970 il est tout à fait normal que la valeur des prix reçus par les joueurs de tennis est huit fois plus élevée (parfois encore plus) que pour les joueuses. En septembre 1970 quelques joueuses décident de changer cette habitude en sortant du circuit mixte pour commencer un circuit féminin de tennis. La célèbre Billy Jean King (12 titres Grand Slam en solo, 14 en double femmes et 11 en mixte) participe au circuit féminin, tandis que Chris Everts et Virginia Wade attendent avant de se décider. Les deux circuits ne se rencontrent pratiquement jamais, excepté aux quatre tournois Grand Slam (Australie, France, US Open et Wimbledon). En juin 1973, dans le troisième tour du Open français, Martina bat Nancy Richey qui est dans la liste des top dix.


Les joueurs de tennis sont convaincus que les femmes ne savent pas jouer aussi bien que les hommes. Pour preuve, Bobbie Riggs, cinquante cinq ans, (champion à Wimbledon en 1939) bat Margaret Court, mais se fait battre à plates coutures par Billie Jean King. Désormais, le public est persuadé que le tennis féminin vaut la peine et l'argent suit. Martina monte tout doucement dans la liste des meilleurs joueuses.

A dix-huit ans Martina prend une décision importante : elle demande un permis de séjour en Amérique. Ses parent avaient décidés de demander l'asile lors du match à Wimbledon, mais finalement ils n'osent pas.
Sa décision cause des problèmes pour les autres joueurs Tchèques quand les règles pour participer aux tournois étrangers deviennent temporairement plus strictes. Pour elle-même ce n'est pas facile non plus, elle se sent très seule et ses matchs en souffrent : elle est émotionnellement instable et perd parfois sa concentration à cause d'un petit incident. En plus son poids est toujours trop élevé. Finalement Sandra Haynie, une des meilleurs joueuses de golf de tout les temps, vient à l'aide. Elles vivent dans la même maison et Sandra lui fait suivre un programme d'entraînement plus rigoureux. Elle change son régime alimentaire et elle lui apprend à mieux se contrôler. En 1978, Billie Jean King, temporairement hors de combat avec une blessure au pied, vient aider.

En juillet 1978 Martina bat Chris Everts pour la première fois à Wimbledon. En même temps elle devient le numéro un mondial. Quand Chris Everts se marie en 1979, Martina est parmi les invitées : les rivales sur le court sont des amies en dehors du tennis. Tout doucement les chemins de Sandra Haynie et Martina se séparent.

Depuis ses dix-huit ans Martina s'est réalisée qu'elle est lesbienne et bien qu'elle n'en a pas fait la publicité, elle ne l'a pas caché non plus. En 1980 elle va vivre, en Virginie, avec Rita Mae Brown, un auteur féministe lesbien très connu. Avec elle Martina développe son goût et son sens de l'humour pince-sans rire. Vivre avec Rita Mae Brown est très amusant mais petit à petit Martina en a assez des fêtes et des sorties où elle reste en général un peu à l'écart. Les journaux commencent à se douter de leur relation lesbienne : Rita Mae Brown était connue comme telle, mais Martina refuse de dire que leur relation est autre qu'amicale. Elles sont poursuivies par les paparazzi et même dormir tranquillement n'est plus possible. Son jeu de tennis en souffre et en Floride elle perd la finale du Amelia Island Tournament contre Chris Everts, pour la première fois sans gagner un seul game. La relation se termine mais la séparation est dramatique, elles en viennent même aux coups. Martina échappe de justesse à une balle ricochante quand Rita Mae Brown jette un revolver chargé vers sa voiture partante.

Martina a déjà un nouvel amour : Nancy Lieberman, une joueuse de basket. Nancy devient son nouvel entraîneur et le résultat est visible : elle devient plus musclée par des exercices adaptées et elle suit de nouveau un régime strict.
En 1981 un scandale éclate autour de Billie Jean King qui admet ouvertement sa bisexualité. La presse, toujours à la recherche d'un scoop, harcèle Martina pour savoir si elle est lesbienne. C'est une question à laquelle elle ne peut pas répondre, de peur que sa demande de naturalisation sera rejetée (le lesbianisme est un crime dans plusieurs états des Etats Unis et peut être une raison de refus de visa).

Arrive enfin Wimbledon et contre toute attente, la championne Steffi Graf perd déjà le premier jour. Martina a des sentiments mélangés vu qu'elle avait espéré jouer la finale contre elle, mais en même temps il faut admettre que sans Steffi ce sera moins difficile… Elle gagne facilement les matchs préparatoires. Les bookmakers qui avaient estimé ses chances à 16 contre 1, réévaluent à 5 contre 1. Finalement elle perd quand même la finale contre Conchita Martinez. Elle a trente sept, presque trente huit ans, et c'est la fin de sa carrière en simple. Pendant des années elle jouera encore des doubles mixtes et au printemps 2000 elle annonce même son retour dans le circuit professionnel, avec un certain succès.
Martina est certainement une des joueuses de tennis les plus connues. En plus des neuf titres à Wimbledon en simple, elle a gagné deux fois Roland Garros, quatre fois le US Open et trois fois l'australien, tout en restant 332 semaines à la première place sur la liste mondiale.
En dehors du tennis elle est aussi une personnalité remarquable qui lutte encore activement pour les droits des homosexuels.

Une très grande joueuse, j'aimais bien son jeu
Merci beaucoup HA

Merci HA

Merci beaucoup HA

Aviez vous entendu parler de celà ??





La joueuse de tennis Martina Navratilova, ouvertement homosexuelle, condamne les expérimentations visant à altérer les hormones des " moutons gays " conduites par l'Université de la Santé et des Sciences de l'Oregon (Oregon Health & Science University, OHSU, USA). Ces expériences dépourvues d'éthique dilapident des millions de dollars d'argent public dans le but de modifier les préférences sexuelles des moutons et de les rendre hétérosexuels.

Un chercheur de l'OHSU, Charles Roselli, administre des médicaments aux moutons pour modifier l'action des hormones sexuelles dans leur cerveau. Il ouvre le cerveau des animaux homosexuels " orientés vers les mâles " dans le but de mettre en évidence les mécanismes hormonaux à l'origine de l'homosexualité, et de pouvoir changer cette orientation. Le chercheur entend extrapoler les résultats de ce protocole d'expérimentation aux humains, avec l'affirmation sous-entendue que l'homosexualité humaine peut être " guérie ".

Dans une lettre faxée au président de l'université, Martina Navratilova, qui a gagné neuf fois le championnat de Wimbledon, dans la catégorie simple dame, et qui détient plus de titres de tennis que n'importe quel autre joueuse dans l'histoire, écrit : " Comment se peut-il qu'en 2006, une université renommée puisse conduire des expériences aussi cruelles et aussi homophobes ? (…) Je vous prie respectueusement de bien vouloir faire cesser ces recherches révoltantes et peu judicieuses. Vous trouverez sûrement un moyen de rediriger les millions de dollars d'impôts actuellement engloutis dans ces expériences vers des projets plus intéressants, par exemple le financement d'un centre gay et lesbien d'encouragement au dialogue et à la tolérance envers les personnes de toutes préférences sexuelles ". Les tests sont financés par l'argent public américain jusqu'en 2008.

Ce n'est pas seulement le massacre inutile d'animaux qui est condamné ; l'opprobre est aussi scientifique, comme le prouvent des témoignages d'experts. Le docteur Malgosia Cegielsky, psychiatre à la clinique de Portland, qualifie les expériences de Roselli de " frivoles " et d'" effrayantes ". Elle déclare : " Ces travaux n'ont aucune utilité clinique et n'apporteront aucun bénéfice pour l'humain (...). Les différences de code génétique et de métabolisme cellulaire entre les animaux humains et non-humains sont abyssales. Extrapoler des conclusions obtenues sur l'animal à l'humain est une aberration ".

La lettre de Martina est lisible ici

Pour celles que ça intéresse, un livre sur Martine Navratilova et Chris Evert est sorti en 2006 : "Les Rivales" de Johnette Howard, livre qui "permet de mieux comprendre l'ascension de ces deux joeuuses en rappelant quelle était la condition des femmes dans le sport dans les années 1970".

Plus d'info sur ce blog : http://f-l-s-e.over-blog.com/article-3000129-6.html

Je ne sais pas s'il y a beaucoup de sportives ici ou tout simplement de filles qui aiment le sport. Je crois que vous avez compris que j'en fais partie...

Au bac (oui ça fait 16 cette année :: ), j'avais pris option tennis et j'avais un rapport à rendre sur un sujet libre et j'avais rendu un dossier sur "la féminisation dans le sport" ;: Aahhh... "On ne change pas... On met juste les costumes d'autres sur soi..." Qu'est ce qui me prend moi ? Je suis pas nette aujourd'hui ;:


Tenez un bel article sur les championnes (Source : http://www.cyberpresse.ca/article/20060802/CPACTUEL/60802032/1015/CPACTUEL&cp_adsublabel=rss)

Qu'elles soient lesbiennes ou hétéros, les sportives sont souvent perçues comme des garçons manqués et étiquetées comme homosexuelles. C'est qu'une femme qui fait beaucoup de sport est suspecte, moins «féminine». Si en plus, elle préfère les dames, alors là...

Même si elle était la meilleure joueuse offensive de son club de basketball, l'Américaine Jennifer Harris s'est fait renvoyer de son équipe. Cette athlète de l'Université de Penn State affirme que son entraîneuse, Rene Portland, l'a expulsée sous le seul prétexte qu'elle est lesbienne. Condamnée par la direction de l'Université, Mme Portland a dû payer une amende de 10 000$.

Si ce cas de discrimination est plutôt extrême, plusieurs situations plus subtiles, mais tout aussi tendancieuses, se déroulent quotidiennement dans les équipes sportives. Dès leur plus jeune âge, les garçons doivent éviter de «faire leur tapette» ou encore de «jouer comme une moumoune». Les filles, elles, se font traiter de gars manqués.

Même si les préjugés touchent à la fois les gais et les lesbiennes, ils ont des effets différents sur les hommes ou les femmes. Chez les hommes, les préjugés liés à l'homosexualité affectent principalement les athlètes gais alors que chez les femmes, les lesbiennes comme les hétéros sont touchées.

«Il y a une perception générale dans la société voulant que si tu fais du sport, tu es lesbienne ou tu le deviendras. Cela affecte toutes les femmes. Les lesbiennes sont souvent traitées inéquitablement alors que les hétéros ont l'impression d'être jugées sans raison», explique Karin Lofstrom, directrice de l'Association canadienne pour l'avancement des femmes, du sport et de l'activité physique.

Selon Barbara Ravel, qui termine son doctorat sur le lesbianisme dans le sport à l'Université de Montréal, les sportives sont fréquemment étiquetées comme gaies, car leur image ne correspond pas aux critères populaires de la féminité. Marie Houzeau, du Groupe de recherche et d'intervention sociale gaies et lesbiennes de Montréal, est aussi de cet avis. «La performance est souvent associée à la masculinité. La population voit les lesbiennes comme des personnes pas tout à fait femmes. C'est pourquoi elles sont associées aux sports», dit-elle.

Dès son plus jeune âge, la directrice générale des Outgames, Louise Roy, a dû affronter ces préjugés. «On me traitait parfois de garçon manqué. Je me suis toujours dit que je n'étais pas un gars manqué, mais une fille réussie!» raconte cette grande sportive.

L'insinuation voulant qu'il y ait plus de lesbiennes dans les équipes sportives que dans la population en général n'est pourtant pas vérifiable. «On ne peut pas dire ça parce qu'on ne sait même pas quelle proportion de la population est lesbienne», dit Barbara Ravel.

La chercheuse reconnaît toutefois que faire son coming-out peut être plus facile dans les formations sportives. «L'équipe devient souvent comme une famille. La vie de groupe fait qu'on est obligée de partager son intimité. Certaines filles se confient plus facilement et constatent qu'elles ne sont pas seules dans leur situation. Elles se sentent plus fortes, car moins isolées. Elles sont donc plus promptes à dévoiler leur homosexualité.»

Sois féminine!

Une fois leur homosexualité dévoilée, la lutte continue pour les sportives, particulièrement pour celles qui compétitionnent à un haut niveau.

«Certaines filles doivent faire semblant d'être hétéros, sous peine de voir leurs commanditaires arrêter de les financer. Les commanditaires paient pour que les filles dégagent de la féminité. Pour continuer d'évoluer dans leur sport, ces athlètes doivent se plier à cette image, ce qui leur met beaucoup de pression», explique Barbara Ravel.

En plus des problèmes de commandites, les lesbiennes pratiquant des sports d'équipe craignent que leur orientation sexuelle n'influence leur entraîneur. «Dans certains cas, c'est simple: si ton coach est homophobe, tu ne joues pas. Si tu ne joues pas, tu gagnes moins d'argent», explique la légendaire joueuse de tennis, Martina Navratilova.

Les préjugés envers les lesbiennes se font aussi sentir dans les vestiaires. «L'idée que les lesbiennes sont des prédatrices sexuelles est très présente. Certaines filles craignent de se faire littéralement sauter dessus par une coéquipière et communiquent cette peur aux autres», dit Marie Houzeau.

Les exemples de femmes ouvertement lesbiennes et ayant réussi à percer dans leur sport existent. Les joueuses de tennis Amélie Mauresmo et Martina Navratilova, et la golfeuse Rosie Jones sont quelques exemples. Mais encore une fois, ces femmes doivent parfois faire face aux préjugés. «Quand on se dit lesbienne, on devient un peu moins femme. Les gens disent alors des athlètes qui réussissent:on sait bien, elle est lesbienne», soutient Marie Houzeau.

Martinal Navratilova se réjouit que sa carrière n'ait jamais souffert de son coming-out. «J'avais déjà établi ma réputation de joueuse. Mais les cas de discrimination existent toujours et tant qu'ils seront là, nous devrons continuer de nous battre», dit-elle.

(Ariane Lacoursiere - La Presse - 02/08/06)

Merci beaucoup HA
Très interessant les articles

Isabelle Wendling, handballeuse - Equipe de France




Stéphanie Cano, handballeuse - Capitaine Equipe de France



Valérie Nicolas, handballeuse - Gardienne Equipe de France




Leurs carrières, leurs portraits ici : http://www.femmesdedefis.com/info/femmes_de_defis.php?rubrique=1

L'histoire de Mia Hundvin (handballeuse norvégienne) et de Camillia Andersen (handballeuse danoise) :



Mia HUNDVIN restera une des joueuses les plus marquantes du handball norvégien, non seulement pour son immense talent, mais aussi pour sa personnalité. En plus d'être une star du handball, elle a été une star des médias, les photographes et les journalistes étant tous « fou d'elle ».

En dehors de ses qualités de handballeuse Mia Hundvin est devenue ultra médiatique en 2000 durant le tournoi olympique. En effet la presse scandinave venait de révéler son mariage avec une joueuse danoise non moins talentueuse, Camilla Andersen.



Elles ont été harcelées tout le tournoi, accusées par la rumeur et par la coach de l’équipe norvégienne, de s’échanger des secrets tactiques… Ce que les deux joueuses ont démenti, affirmant qu’elles ne parlaient jamais de hand lorsqu’elles étaient seules. Les JO de Sydney ont permis aux deux joueuses de jouer l'une contre l'autre (1er tour Norvège-Danemark) : une première dans les annales des jeux olympiques. Au final, Camilla repart avec la médaille d'or (Danemark bat Hongrie) et Mia prend la médaille de bronze (Norvège bat Corée).

Depuis ? Andersen et Hundvin ont divorcé. Hundvin a apparemment changé de bord et a eu un enfant avec Terje Håkonsen, un snowboarder norvégien... Dommage.

(Sources : http://katjanyberg.allmyblog.com/index.php?debut=25 , http://comingout.free.fr/sportgay/MiaHundvin_CamillaAndersen.htm)

Merci HA

RETOUR SUR CONCHITA MARTINEZ ET GIGI FERNANDEZ

Conchita Martinez est une ancienne joueuse de tennis espagnole, vainqueur surprise à Wimbledon en 1994.



Gigi Fernandez, est une ancienne joueuse de tennis américaine, très bonne joueuse de double.



En 1995, l'Associated Press révèle que la relation entre Conchita et Gigi est connue des autres joueuses du circuit. Aujourd'hui, les 2 femmes ne sont plus ensemble.




Atlanta, 3 août 1996, Jeux de la XXVIe Olympiade.
Cérémonie de remise des médailles du tennis doubles femmes
(de gauche à droite) Jana NOVOTNA/Helena SUKOVA (République Tchèque) 2èmes
Mary Joe FERNANDEZ/Gigi FERNANDEZ (USA) 1ères
Conchita MARTINEZ/Arantxa SANCHEZ VICARIO (Espagne) 3èmes


Vous remarquerez que Gigi et Conchita sont côte à côte sur la photo

Par contre, j'imagine que Gigi devais être super jalouse quand elle a vu ça :




Il faut dire que Gigi ne s'était pas génée non plus lors de la demi-finale :



Quelle tombeuse cette Martina !!

Merci beaucoup pour les infos HA
N'hésite surtout pas si tu en as encore